La victoire 2-0 du Paris Saint-Germain contre l’AJ Auxerre ne permet pas de dissiper le doute sur les performances qui plane sur les performances individuelles des joueurs parisiens. Alors que le choc contre le FC Barcelone approche à grands pas, plusieurs habituels remplaçants ont manqué une belle occasion de briller. Walid Acherchour, dans un commentaire aussi incisif que lucide sur l’antenne de RMC, ne s’est pas privé pour fustiger les prestations décevantes de Zaïre-Emery, Ramos ou Barcola.
Le PSG gagne, mais ne convainc pas
Anémié, le championnat français a souvent servi de banc d’essai pour les géants de la Ligue 1 avant leurs batailles européennes. Cette fois-ci, le PSG avait l’opportunité rêvée de redonner confiance à ses troupes avant l’épreuve du feu face au FC Barcelone. Pourtant, ce sont surtout les carences qui ont été mises en lumière. Walid Acherchour ne mâche pas ses mots, dénonçant un jeu “très très moyen” de la part des Parisiens, une formule qui pourrait inquiéter à la veille de se frotter aux Catalans.
Les prestations de Warren Zaïre-Emery, Gonçalo Ramos et pareillement, de Bradley Barcola ont de quoi susciter la frustration. Pour Acherchour, la fatigue n’explique pas tout, tant les joueurs semblent manquer d’envie et d’impact. Le constat est amer : “Les joueurs ce soir ne doivent pas être en gestion du côté du PSG”. Des mots absurdes si les Parisiens espèrent un jour régner sur l’Europe, notamment grâce à davantage de jeux de position et solidarité collective.
L’échec des individualités face à l’opportunité
Alors que certains jeunes ont eu la chance de prouver leur valeur à l’échelle nationale, ils n’ont pas su capitaliser sur cette opportunité. Zaïre-Emery, par exemple, peine à imposer son style et concède un petit 5 ou 6 sur 10. À l’évidence, c’est surtout l’absence d’initiative des remplaçants qui frappe le plus. Acherchour s’attaque à Ramos, peu en vue malgré ses décorations passées, et critique l’apathie de Barcola, qu’il décrit comme jouant avec “la main dans le caleçon”.
“L’entrée de Barcola, elle est faite avec la main dans le caleçon.” — Walid Acherchour
Le jeune Quentin Ndjantou, sort du lot par son engagement, expliquant pourquoi “qui ne tente rien n’a rien”. C’est un rappel cinglant de ce que doit être l’état d’esprit d’un club de l’envergure du PSG : l’envie de jouer chaque match comme une finale.
Quelles leçons tirer pour Barcelone ?
Aujourd’hui, le PSG est face à une énigme. Comment aborder le choc au Camp Nou avec des performances individuelles aussi disparate ? Les supporters et observateurs ont de quoi s’inquiéter, car si le talent est là, l’alchimie et la cohésion semblent encore cruellement absentes.
Les mauvaises langues diront que tout ce qui brille n’est pas or, et qu’il est temps pour Luis Enrique de peaufiner son alchimie d’équipe. Au-delà des noms, ce sont surtout des attitudes de vainqueurs qu’il faudra exhiber sur la pelouse catalane. Que valent des talents épars si, collectivement, ils n’existent pas ? Le réveil sera brutal si le PSG ne montre pas un sursaut d’orgueil et d’implication.
Le miroir aux alouettes de la Ligue 1 ne doit pas masquer une réalité plus rude : celle de l’Europe, impitoyable envers les imposteurs. Sans changements drastiques, le PSG risque de faire chou blanc une nouvelle fois au sommet. Alors, la réponse sera-t-elle au rendez-vous mercredi ? Le verdict approche.