Après une saison 2024-2025 marquée par une absence sur la scène européenne, l’Olympique de Marseille retrouve les feux de la rampe et la prestigieuse Ligue des champions. Mais derrière le retour en grâce, se cachent les ombres d’une gestion financière tendue et d’approximations à gérer pour maintenir l’équilibre délicat entre ambition sportive et réalité économique.
L’ère post-2024 a vu l’effondrement des droits TV en Ligue 1, plombés par l’irruption de DAZN. La Ligue de football professionnel, pariant sur l’autonomie avec sa plateforme Ligue1+, n’offre qu’une lueur incertaine pour le futur financier du club phocéen. Pour le Phocéen, tous les chemins mènent à la C1, mais à quel prix ?
“La Ligue des champions est essentielle, mais elle n’achète pas tout, surtout pas une sérénité financière,” confie un dirigeant proche du dossier.
OM : Quel mercato pour quel avenir ?
Marseille affronte le mercato avec un portefeuille restreint, loin des dépenses galactiques de ses adversaires du PSG. Afield, l’automne phocéen pourrait se révéler frileux. Une enveloppe de 120 millions d’euros, voilà la maigre pitance avec laquelle Pablo Longoria doit composer. Avec un Aubameyang en quête de renouveau et un Paixao à encaisser, le jeu des chaises musicales ne s’annonce pas simple. Une situation qui reflète aussi un marché des transferts globalement tendu pour les clubs français.
Le départ de piliers comme Balerdi et Rongier annonce une recomposition stratégique nécessaire. Pourtant, Marseille se refuse à suivre le modèle de Lyon ou de Lens avec des budgets nettement inférieurs. Ici, c’est l’ambition de l’OM qui prime. Longoria et Benatia se frottent les mains à l’idée de leurs célèbres montages financiers, espérant étoffer leur armada sans plomber l’équilibre financier. Mais une telle ambition peut se transformer en double tranchant lorsque l’Europe impose rythme effréné et infaillible.
Marseille peut-il réussir son retour sur la scène européenne ?
La présence attendue en retour en Ligue des champions assure à l’OM des revenus bienvenus. Pourtant, à l’échelle de l’Europe, Marseille doit jongler entre ses diverses recettes : des droits TV s’effritant à vue d’œil, aux prix des billets d’abonnement, jusqu’aux revenus des grandes soirées européennes. Marteau et enclume du football moderne.
Roberto de Zerbi, l’entraîneur discret mais pugnace, devra jouer un rôle clé. Sous les feux de la rampe, son implication est cruciale pour optimiser l’effectif avec des moyens limités. Peut-il faire de chaque recrue un joyau extrait d’une mine aux ressources épuisées ? Les supporters restent dans l’attente d’un mercato aussi prometteur que nécessaire, mais le piège de déceptions vagabonde.
L’Olympique de Marseille est à la croisée des chemins, entre ascendances incertaines et espoirs tenaces. Le retour en Ligue des champions suscite l’excitation mais reste en suspens la question : À l’ombre du Vélodrome, Marseille saura-t-elle transformer ce souffle européen en renaissance durable ? L’avenir prouvera si cet espoir se révèlera être une douce utopie ou une franche réalité.




