Voici tout ce qu’il faut savoir sur le budget 2025-2026 de l’OL, entre austérité DNCG, trading de joueurs XXL et souffle européen. Le club a évité le pire cet été, mais la marche est encore haute. Objectif: rester compétitif avec des moyens serrés, sans se griller sportivement. Décryptage clair, chiffres clés, comparatifs et plan d’action.
Budget Olympique Lyonnais : chiffres clés 2025-2026
Deux lectures coexistent, d’où la cacophonie des derniers jours.
- Budget global estimé (incluant trading et droits européens) : 210 à 220 M€.
- Budget opérationnel hors trading (vision stricte DNCG / CA récurrent) : 110 à 162 M€ selon le périmètre.
- Injection Eagle Football : 87 M€ + garantie bancaire 30 M€ (total 117 M€) pour sécuriser la saison.
Les deux chiffres ne s’opposent pas, ils décrivent deux périmètres distincts : récurrent vs agrégé avec trading et Europe. C’est là que beaucoup se mélangent les crampons.
DNCG, Michele Kang et virage stratégique
Menace de relégation administrative à la mi-juin, puis feu vert in extremis après l’arrivée de Michele Kang et la mise en place d’une gouvernance carrée avec Michael Gerlinger. Cap sur rigueur, transparence et dépenses sous contrôle. La DNCG a fixé un cadre strict, notamment sur les transferts et la masse salariale.
Message envoyé au vestiaire et au marché: l’OL se refonde, sans chèque en blanc. Oui, c’est moins sexy que les années fastes, mais c’est vital.
Recettes: TV, Europa League, billetterie et sponsors
Droits TV et Europe
Les droits audiovisuels pèsent environ 60 M€, dont seulement ~25 M€ issus de la L1 après le fiasco DAZN. L’Europa League compense à hauteur d’environ 35 M€. Sans l’Europe, le trou serait abyssal. Le sportif conditionne clairement l’équilibre économique.
Billetterie et affluence
Le Groupama Stadium (57 000 places) assure environ 35 M€ de billetterie, en hausse. Ambiance solide, guichets souvent pleins sur les gros matches, retombées merchandising au rendez-vous. Le public tient la baraque, et ça compte.
Sponsoring
Le sponsoring pèse autour de 25 M€. Emirates prolonge jusqu’en 2030 (~20 M€/an), Groupama reste fidèle. Dans un marché frileux, c’est une base de revenus précieuse et stable.
Trading de joueurs: moteur sous contrainte
Le trading devient la première source de cash: environ 80 M€ attendus. Déjà près de 53 M€ engrangés (Cherki, Perri, Veretout). Potentiel départ de Malick Fofana valorisé 30 à 50 M€. Modèle efficace à court terme, fragile à moyen terme si la rotation d’effectif casse la continuité sportive.
- Avantage: amortit la baisse des droits TV, fluidifie la trésorerie.
- Risque: perte de leadership technique, renouvellement permanent.
On ne construit pas une maison qu’avec des fenêtres. Il faut aussi des fondations: formation, recrutement malin, stabilité du staff.
Masse salariale: l’axe décisif
Plafond DNCG fixé à 90 M€ (vs ~160 M€ auparavant). Départs de gros salaires: Lacazette (~500 k€/mois), Veretout (~300 k€/mois), Cherki (~330 k€/mois). Plafond individuel autour de 200 k€/mois hors exceptions (Tolisso). Résultat: une structure plus légère, mais un marché moins large sur les profils expérimentés.
La discipline salariale est non négociable. C’est le levier n°1 pour verrouiller la saison et convaincre la DNCG.
Comparatif entre les deux visions budgétaires
Vision | Périmètre | Montant | Utilité |
---|---|---|---|
Budget global agrégé | Recettes récurrentes + Europe + trading | ~210–220 M€ | Photographie “pleine” de la saison si tout se passe bien |
Budget opérationnel | Hors trading (et parfois hors Europe) | ~110–162 M€ | Base prudente pour la DNCG et le pilotage des coûts |
Les deux chiffres cohabitent selon qu’on parle de pilotage prudent ou de potentiel maximal de revenus. Pas de choc d’opinions, juste des périmètres différents.
Risques, scénarios et erreurs à éviter
Scénarios chiffrés
- Scénario médian: Europe au rendez-vous, trading à ~80 M€, budget agrégé ~210–220 M€.
- Scénario stress: sortie précoce en Europe, trading limité, pression accrue sur la trésorerie.
L’élasticité au sportif est élevée. Une série noire sur le terrain peut coûter très cher au bilan.
Erreurs à éviter
- Vendre sans sécuriser les remplaçants clés.
- Surenchérir sur les salaires pour “acheter” la paix.
- Sous-estimer la billetterie et les hospitalités en calendrier chargé.
Étapes pour assainir et rester compétitif
- Prioriser la masse salariale: contrats modulés, bonus performance, clauses revente.
- Accélérer la formation: minutes de jeu pour les pépites, trajectoires claires.
- Mercato data-driven: profils sous-cotés, value picks, prêts intelligents.
- Monétiser le Groupama Stadium: hospitalités, concerts, événements hors match.
- Optimiser l’Europe: viser les primes et le coefficient UEFA sans brûler l’effectif.
Gagner mieux plutôt que dépenser plus: c’est la voie lyonnaise de 2025-2026.
FAQ — questions que tout le monde se pose
Quel est le budget de l’OL pour la saison 2025-2026 ?
Deux lectures: environ 210–220 M€ en budget agrégé (avec trading et Europe), et 110–162 M€ en budget opérationnel hors trading. La différence vient du périmètre. La DNCG pilote surtout la partie récurrente, le club vise l’agrégé si les objectifs sportifs sont atteints.
Pourquoi le budget de l’OL baisse-t-il ?
À cause de la chute des droits TV en L1, des contraintes de la DNCG et d’une politique de rigueur voulue par la nouvelle direction. L’Europa League amortit le choc, mais l’OL doit compenser par le trading, la billetterie et des coûts mieux maîtrisés.
Quel impact a l’Europa League sur les finances lyonnaises ?
Elle pèse environ 35 M€ en recettes audiovisuelles et primes. Sans l’Europe, les revenus TV chutent de moitié. C’est une bouffée d’oxygène sportive et financière, mais elle suppose un effectif assez profond pour performer sans s’épuiser.
Quelle est la masse salariale de l’OL et comment est-elle encadrée ?
La DNCG a plafonné la masse salariale autour de 90 M€ (contre ~160 M€ auparavant). Plafond individuel proche de 200 k€/mois, hors rares exceptions. Cette discipline ouvre des marges de manœuvre à moyen terme, au prix d’un mercato plus sélectif.
Le trading de joueurs finance-t-il vraiment le projet ?
Oui, le club vise environ 80 M€ de trading cette saison. C’est un amortisseur financier, mais il fragilise la stabilité sportive si les ventes ne sont pas compensées par des recrutements malins et l’essor des jeunes formés au club.
Qui sont les principaux sponsors de l’OL ?
Emirates (maillot) a prolongé jusqu’en 2030 pour environ 20 M€/an. Groupama reste partenaire naming du stade. Le sponsoring total représente près de 25 M€, un socle précieux dans un contexte économique tendu pour les clubs français.
Budget Olympique Lyonnais 2025 : pourquoi lit-on des chiffres différents ?
Parce que certains parlent du budget agrégé (avec trading et Europe) et d’autres du budget récurrent (hors trading). Les deux sont vrais selon le prisme choisi. La DNCG s’intéresse d’abord au récurrent et à la soutenabilité des coûts.
Conclusion — Budget Olympique Lyonnais 2025: cap serré, ambitions intactes
L’OL avance sur un fil: rigueur DNCG, trading calibré, Europe décisive. Si le plan est tenu, le budget agrégé peut viser 210–220 M€ sans brûler la caisse. Le chantier est lourd, mais la trajectoire est lisible. À Lyon de jouer juste, et de rejouer haut sans rejouer gros.