À peine arrivé, déjà sur le départ ? Recruté pour 4,5 millions l’été dernier, Charlie Cresswell pourrait quitter Toulouse pour le club italien de Côme. Montant évoqué : jusqu’à 17 millions. Soit une jolie opération financière pour un TFC en pleine zone de turbulence.
Cresswell à Côme : un transfert éclair mais juteux
En coulisses, les négociations s’intensifient. Charlie Cresswell, 21 ans, défenseur central de Toulouse, est en contacts très avancés avec le Côme 1907, 10e de Serie A la saison dernière. Selon Gianluca Di Marzio, une figure bien informée du mercato italien, un accord entre 16 et 17 millions d’euros serait en bonne voie. Toulouse en espérait 25, Côme avait proposé 15. L’affaire pourrait se conclure en milieu de semaine.
Pour rappel, le TFC l’avait recruté à Leeds en 2024 pour seulement 4,5 millions d’euros. S’il s’en va dès cet été, cela représenterait une plus-value sèche de près de 10 millions en moins d’un an.
Un joueur déjà indispensable… et bankable
Difficile pourtant d’imaginer Toulouse se séparer si vite de son roc défensif. Cresswell a disputé 34 matchs, inscrit 4 buts, et s’est imposé comme titulaire indiscutable en défense centrale. Sa solidité dans les duels, sa relance propre et sa lecture du jeu ont rapidement séduit.
Actuellement engagé avec l’Angleterre Espoirs à l’Euro U21, il bénéficie d’une belle exposition. De quoi justifier l’intérêt de clubs comme la Lazio, la Fiorentina ou Bologne… mais c’est Côme qui semble prêt à sortir le chéquier. Le club lombard, récemment racheté et en quête de crédibilité en Serie A, a déjà investi lourdement sur Maxence Caqueret (15M€) et Anastasios Douvikas (13M€). Cresswell serait leur prochain pari.
Toulouse : stratégie économique ou fuite des cerveaux ?
Ce départ illustre aussi un paradoxe toulousain. Sportivement, le club est stable en Ligue 1. Mais en interne, la direction est en pleine transition, entre le départ de Damien Comolli et le flou autour de Viktor Bezhani, courtisé par la Juventus.
Sans président officiel, avec un mercato déjà lancé, Toulouse navigue à vue. Et chaque vente devient un levier de survie économique plus qu’un choix sportif.
Quel impact sportif pour le TFC ?
Si l’offre se confirme, difficile de résister. Mais sportivement, perdre Cresswell aussi tôt pose question. Il incarnait la charnière défensive du futur. Son départ nécessitera un remplacement de qualité — chose loin d’être garantie dans un contexte de direction floue et d’organigramme réorganisé.
Et surtout, cela envoie un signal aux autres clubs : Toulouse peut vendre vite, très vite. Une stratégie qui peut rapporter… mais qui peut aussi coûter cher à long terme, si le vestiaire perd ses cadres avant d’avoir construit une réelle stabilité.
L’avis de la rédaction
Le départ de Cresswell vers Côme pourrait rapporter gros, très gros même. Mais dans un club où les certitudes s’effacent une à une, ce transfert pose aussi la question de l’ambition réelle du TFC : veut-on construire une équipe ou encaisser vite ? La réponse viendra peut-être… avec le prochain départ.