Ancien international et consultant respecté, Benoît Trémoulinas a glissé une petite phrase sur Marquinhos après la finale de Ligue des Champions. Une confidence en apparence anodine… mais qui dit tout du virage pris par le Paris Saint-Germain.
“Il a été soulagé” : la libération d’un homme, le symbole d’un club
Sur le plateau de L’Équipe de Greg, juste après la démonstration du PSG face à l’Inter Milan (5-0), Benoît Trémoulinas n’a pas tourné autour du pot :
“On l’a senti soulagé.”
En parlant de Marquinhos, le capitaine parisien, le consultant ne décrivait pas seulement l’émotion d’un joueur. Il pointait, sans vraiment le dire, la fin d’un cycle fait de frustrations, de blessures morales, et d’échecs collectifs.
Car depuis près de dix ans, Marquinhos symbolisait à lui seul les désillusions européennes du PSG. Toujours là, toujours irréprochable… mais trop souvent associé aux effondrements. Et voilà qu’en une soirée, le Brésilien enterre ce passé douloureux pour devenir, enfin, le capitaine d’un club champion d’Europe. Cette libération personnelle incarne, selon Trémoulinas, un changement de dimension.
Une équipe “en construction” devenue machine de guerre
Ce n’est pas la première fois que Trémoulinas se montre lucide sur le PSG. Pour lui, cette saison n’est que le point de départ d’une nouvelle ère. “En début d’année, ils gagnaient à l’arrache. Puis ils ont su jouer ensemble, et ensuite ils étaient imbattables”, résume-t-il.
Le consultant insiste : le Paris Saint-Germain a digéré sa mue, absorbé les départs majeurs, intégré les jeunes, aligné les profils. Luis Enrique a imposé une discipline collective et un pressing de tous les instants. Désormais, tous les joueurs défendent, tous les joueurs attaquent, même Ousmane Dembélé est devenu “le premier défenseur”, observe-t-il.
Ce que Trémoulinas laisse entendre pour l’avenir
Derrière cette analyse technique, un message se dessine : le PSG ne va pas s’arrêter là. Trémoulinas le dit à demi-mot :
“À mon avis, l’année prochaine ce ne sera pas aussi compliqué. Ils vont garder les mêmes joueurs, peut-être en ajouter un ou deux.”
Le consultant parle d’un groupe “complet”, d’un effectif équilibré, rodé. Et de la fin des débuts de saison poussifs, autre mal chronique du PSG.
En clair, si l’équipe conserve son ossature, Paris ne jouera plus pour courir après un rêve. Il jouera pour le prolonger.
