Le monde du football professionnel, malgré sa discipline et son exigence physique, n’est pas à l’abri des excès personnels. En Ligue 1 comme ailleurs, certains joueurs ont vu leur carrière entachée par des dérives extra-sportives. Alcoolisme, dopage, violence ou scandales sexuels : ces affaires, parfois publiques et judiciaires, ont marqué durablement les esprits et l’image des clubs.
Voici un florilège de ces incidents résumé dans ce slideshow et le dernier vaut son pesant d’or…
Alcool et conduite en état d’ivresse : Quand les joueurs pros dérapent
De nombreux joueurs ont connu des incidents liés à l’alcool, souvent mêlés à des comportements dangereux au volant. En 2015, Brice Samba a provoqué un accident avec un taux d’alcoolémie de 1,48 g/l, entraînant une condamnation. Mohamed Bayo, en 2021, a tenté de fuir après un accident causé sous l’emprise de l’alcool, avant de reconnaître ses torts. En 2018, Hugo Lloris a été arrêté à Londres pour conduite en état d’ivresse, une affaire médiatisée qui n’a cependant pas écarté le gardien de son rôle de capitaine.
Andy Delort, sanctionné deux années de suite pour alcool et insultes à l’encontre de policiers, aurait évoqué une période difficile. De son côté, Patrice Loko a connu une dépression en 1995 mêlée à des troubles psychiques et à l’alcool. Enfin, Aaron Connolly n’a reconnu ses problèmes d’alcoolisme qu’en 2024, entamant une désintoxication dans l’espoir d’un renouveau à Brest. Quant à Stéphane Dalmat, il a sombré après sa retraite avant de subir un grave accident de scooter, épisode qu’il qualifie aujourd’hui de déclic pour revenir dans le football.
Dopage, cocaïne : La drogue omniprésente
Les affaires de drogue, bien que moins fréquentes, concernent énormément de joueurs pro pour qui les montées d’adrénaline sont courantes. En 2004, Adrian Mutu a été contrôlé positif à la cocaïne à Chelsea, conduisant à son licenciement. Rebondissant plus tard à Ajaccio, son image restera entachée. Youcef Belaïli, suspendu deux ans en 2015 pour usage de cocaïne, a reconnu ses fautes tout en poursuivant sa carrière. De même, David Garcion a été suspendu neuf mois pour usage de nandrolone en 1996, symbole des dérives d’une époque moins contrôlée.
Samir Nasri, sans avoir été testé positif à une substance interdite, a tout de même écopé d’une suspension pour avoir bénéficié de perfusions en clinique, en infraction avec les règles antidopage. Cette affaire a beaucoup terni son image, malgré son lien fort avec l’OM, son club formateur.
Violence et agressions : Le football face à ses démons
Certains joueurs ont franchi les limites du comportement acceptable, jusque dans la violence. Tony Vairelles, impliqué dans une fusillade en 2011 avec ses frères, a été condamné à une peine de prison en 2022, confirmée en 2024. Une figure marquante du football des années 90, devenue symbole de déchéance. Soufiane Koné, ancien espoir du football français, a quant à lui vu sa carrière brisée par une blessure avant d’être condamné pour trafic de drogue en 2011, épisode révélateur d’une reconversion ratée.
Joey Barton, connu pour ses nombreux débordements en Angleterre, a été incarcéré pour agression en 2008. À Marseille, son comportement s’est apaisé, sans toutefois effacer un passé tumultueux. Enfin, Brandão, accusé de viol en 2011 (puis blanchi), a ensuite été suspendu en 2014 pour un coup de tête infligé à Thiago Motta dans les couloirs du stade, révélant un tempérament explosif qui a marqué son passage en France.
Affaires de mœurs et scandales sexuels
Les scandales à caractère sexuel ont également ébranlé l’univers du ballon rond. En 2010, Franck Ribéry a été cité dans l’affaire Zahia, une affaire impliquant une prostituée mineure. Bien qu’aucune condamnation ne soit prononcée, la polémique a affecté l’équipe de France et son image personnelle. En 2024, Wissam Ben Yedder aurait reconnu avoir trop bu lors d’une soirée où il est accusé d’agression sexuelle. L’affaire, toujours en cours, pourrait ternir lourdement sa réputation à Monaco.
Dans un registre plus intime mais non moins retentissant, Jean-François Larios aurait entretenu dans les années 1980 une relation avec la compagne de Michel Platini. Cette liaison aurait conduit à son exclusion de l’équipe de France, juste avant la Coupe du Monde 1982. Un scandale de mœurs à l’impact sportif direct.
Plusieurs icônes rattrapées par leurs excès
Certains noms légendaires du football, bien qu’ayant brillé sur les terrains, ont souffert d’une image ternie par leurs choix de vie. Ronaldinho, prodige brésilien du PSG au début des années 2000, a agacé ses dirigeants par son goût prononcé pour les fêtes nocturnes. Son départ vers Barcelone a marqué un retour au professionnalisme… temporaire.
Enfin, Diego Maradona, bien qu’il n’ait jamais évolué en Ligue 1, reste une figure emblématique des génies emportés par l’alcool et la drogue. Son nom est souvent cité en exemple de ce que le talent brut ne suffirait pas à préserver d’une autodestruction progressive.
