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ASNL : Le club interdit de recrutement ? Verdict de la DNCG

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Arthur

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Le couperet est tombé. Une fois encore, l’AS Nancy Lorraine se retrouve sous la loupe acérée de la DNCG. L’instance de contrôle financier du football français a tranché : encadrement de la masse salariale et interdiction de recrutement à titre onéreux. Une décision lourde, mais guère surprenante, tant les nuages économiques s’accumulaient depuis plusieurs semaines au-dessus de Marcel-Picot.

Un club sous tension, une décision attendue

Comme chaque saison, les clubs professionnels ont dû se plier à l’exercice du passage devant la DNCG. Pour l’ASNL, le verdict est clair : pas de dépenses sur le marché des transferts, et un budget encadré. En clair, seuls les joueurs libres ou prêtés seront autorisés à revêtir le maillot rouge et blanc. Un coup dur pour un club qui, malgré ses ambitions, semble constamment freiné par sa réalité financière.

Mais pour Gauthier Ganaye, président au discours volontiers mesuré, il n’y a pas de surprise. « On s’y attendait, on comprend », lâche-t-il, presque fataliste. Il poursuit : « C’est maintenant à nous de travailler pour réduire le déficit d’exploitation. » Une déclaration rationnelle, presque clinique. Pourtant, dans les travées du stade, c’est l’inquiétude qui domine. Car à Nancy, la mémoire est vive : les descentes, les promesses non tenues, et ce sentiment lancinant que le club ne parvient jamais à s’extraire de ses chaînes.

Des ambitions inchangées, mais à quel prix ?

Officiellement, rien ne change. Le projet sportif reste « intact », les cibles du mercato sont connues, et les contacts avancés. « Les joueurs qu’on veut, on les connaît. Ils veulent venir », affirme Ganaye. Mais dans une Ligue 2 de plus en plus compétitive, où les clubs structurés comme Auxerre ou Angers affûtent leurs armes, Nancy devra ruser et miser sur des profils accessibles, malléables, et parfois encore à polir.

Ce mercato-là s’annonce plus que jamais comme un exercice d’équilibriste. Car recruter malin n’est pas seulement une option, c’est une obligation. L’ASNL devra dénicher la perle rare, convaincre sans chéquier, séduire avec un projet de jeu et un maillot chargé d’histoire. Une équation complexe dans un marché où les promesses de reconquête ne suffisent plus à faire signer les talents.

Le spectre du passé

Le plus préoccupant, dans cette situation, c’est ce qu’elle évoque. Car cette décision de la DNCG réveille des souvenirs encore frais. Il y a deux ans, le club avait frôlé la relégation administrative. Le traumatisme n’a jamais été totalement effacé. Et si les actionnaires actuels, plus structurants que flamboyants, préfèrent la lente reconstruction aux éclats de court terme, la patience des supporters, elle, s’étiole.

« On bâtit une maison par les fondations », justifie Ganaye. Soit. Mais encore faut-il que les murs tiennent d’ici là. Et que les fondations ne soient pas coulées dans le sable.

Le verre à moitié vide, ou à moitié plein ?

Le report initial de l’audition devant la DNCG, justifié par la direction comme un délai stratégique pour consolider le dossier, avait déjà fait jaser. Fausse note ou signe d’une gestion prudente ? Difficile à dire. Tout dépend de ce que l’on veut croire.

Ce que l’on sait, en revanche, c’est que l’ASNL s’avance vers une saison incertaine, sur un fil ténu entre espoir et fragilité. Et que si l’avenir se construit en silence, les silences, à Nancy, inquiètent plus qu’ils ne rassurent.

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