Le Paris Saint-Germain a été impliqué dans une controverse concernant son utilisation des médias numériques. Un documentaire diffusé sur France 2, intitulé “Pouvoir, Scandale et Gros sous”, révèle que le club a utilisé des faux comptes pour discréditer des médias et des joueurs.
Ces actions ont été menées entre 2018 et 2020, avec une facture de 25 000 euros pour deux mois de travail en 2019. Jean-Martial Ribes, ancien directeur de la communication du PSG, aurait donné des ordres directs pour ces opérations. Retour sur un scandale.
Un scandale numérique orchestré depuis l’étranger
Le Paris Saint-Germain se trouve plongé dans une affaire de manipulation numérique d’ampleur, révélée par l’émission Complément d’enquête sur France 2. Selon l’enquête, le club aurait dirigé, pendant plusieurs années, une véritable opération de communication offensive, reposant sur une « armée numérique » chargée de défendre son image en ligne en harcelant ses détracteurs.
Cette cellule numérique, composée d’environ soixante personnes basées en Tunisie, opérait via l’agence UReputation, sur commande directe du club. Parmi ses missions : créer de faux comptes pour attaquer journalistes, supporters critiques, figures médiatiques et même certains joueurs du PSG, dont Kylian Mbappé et Adrien Rabiot. Le pseudonyme collectif Paname Squad servait de façade à ces campagnes de désinformation ciblées.
« Il y avait une volonté qu’on parle toujours bien du PSG. Si un compte influent parlait mal du PSG, ils voulaient le dégommer. »
Un rapport interne de 50 pages, transmis à la direction du club, dévoile le fonctionnement précis de cette opération, révélant une stratégie de neutralisation systématique de la critique par infiltration, dénigrement et intimidation. La cellule communication du club aurait activement participé à cette mécanique, transformant une politique d’image en arme de dissuasion numérique.
Plus grave encore, des échanges WhatsApp font état d’un contact direct entre Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, et les dirigeants de l’agence tunisienne, laissant entendre une validation explicite du dispositif. Bien qu’aucune poursuite judiciaire ne vise actuellement le président, ces éléments nourrissent les soupçons sur une gouvernance interne trouble.
Jean-Martial Ribes, ex-directeur de la communication, est, quant à lui, clairement désigné comme l’un des architectes de ce système. Il aurait personnellement ordonné des campagnes de harcèlement, notamment contre un supporter rennais impliqué dans une affaire avec Neymar en 2019.
Un détail dont personne ne parle
Le silence du club face à ces révélations interroge et surtout personne n’en parle : jusqu’où le PSG est-il prêt à aller pour contrôler son image ? À une époque où la communication digitale façonne la perception publique, cette affaire soulève des questions profondes sur les dérives possibles d’un marketing de l’influence devenu, selon plusieurs observateurs, toxique.
Comment le PSG utilise les médias numériques ?
Le documentaire met en lumière l’importance de la souveraineté numérique et de la cybersécurité, des enjeux qui dépassent le cadre du PSG. Le ministère des Armées est mentionné dans ce contexte, soulignant l’importance croissante des outils numériques dans les stratégies de défense. Les révélations continuent de susciter des débats parmi les supporters et dans les médias, soulignant l’impact potentiel de ces pratiques sur la réputation du club.
Pour mieux comprendre les implications de ces révélations, il est utile de considérer les aspects suivants :
- Les conséquences potentielles pour la réputation du PSG.
- L’impact sur les relations avec les médias et les joueurs.
- Les mesures que le club pourrait prendre pour restaurer sa crédibilité.
Les révélations sur l’armée numérique du PSG
Le documentaire intitulé « Pouvoir, Scandale et Gros sous : les hors-jeu du PSG », réalisé par Fabien Touati, sera diffusé sur France 2 le 27 mars 2025. Ce film met en lumière l’existence d’une armée numérique mise en place par le Paris Saint-Germain entre 2018 et 2020. Selon une enquête initialement révélée par Mediapart en 2022, le club aurait payé l’agence U-réputation à hauteur de 25 000 euros pour créer de faux comptes sur les réseaux sociaux. Ces comptes ciblaient des personnalités telles que Kylian Mbappé, Adrien Rabiot, ainsi que des journalistes et d’autres figures publiques.
Le compte de référence dans cette affaire, nommé Paname Squad, était géré par un individu clé connu sous le nom d’Omar.
Les faux comptes auraient été utilisés pour mener des campagnes de dénigrement et mettre la pression sur les joueurs et les ennemis présumés du club. Fait notable, certaines personnes responsables de ces comptes étaient parfois accréditées sur la pelouse du Parc des Princes, ce qui soulève des questions sur l’implication du club. Jean-Martial Ribes, alors directeur de la communication du PSG, est mentionné dans le documentaire comme étant lié à ces opérations.
Les actions entreprises par l’agence avaient pour but de nuire en ligne. Les faux comptes recevaient des instructions claires pour influencer l’opinion publique et déstabiliser les cibles identifiées. Cette stratégie de communication agressive met en lumière les pratiques controversées dans le milieu du football.
Quels sont les chiffres clés de l’affaire ?
Les détails financiers et organisationnels de cette affaire sont cruciaux pour comprendre l’ampleur des opérations menées par le PSG. Voici un tableau récapitulatif des éléments essentiels :
🔍🔍 Élément | Valeur |
---|---|
Période d’activité | 2018 – 2020 |
Montant payé | 25 000 euros |
Agence impliquée | U-réputation |
Compte de référence | Paname Squad |
Ce tableau illustre les principaux aspects financiers et organisationnels de l’affaire. L’implication de l’agence U-réputation pour un montant de 25 000 euros souligne l’investissement du club dans ces pratiques. Le compte Paname Squad, géré par Omar, a joué un rôle central dans la diffusion des messages. Ces éléments démontrent l’ampleur et la sophistication de la stratégie numérique mise en place par le PSG.
Comment ces révélations impactent elles le PSG et le football ?
Les révélations sur l’armée numérique du PSG soulèvent des questions éthiques et légales qui pourraient avoir des répercussions importantes pour le club. L’utilisation de faux comptes pour manipuler l’opinion publique et dénigrer des individus va à l’encontre des principes de transparence et d’intégrité. Ces pratiques pourraient entraîner des sanctions de la part des instances dirigeantes du football, ainsi qu’une perte de confiance de la part des supporters.
Cette affaire met en lumière la nécessité de réguler les activités numériques des clubs sportifs. Les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus important dans le monde du sport, et des règles claires doivent être établies pour prévenir les abus. Les clubs devront désormais veiller à ce que leurs stratégies de communication respectent les normes éthiques et légales en vigueur. Les autorités pourraient envisager de renforcer les contrôles pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent à l’avenir.
Pour mieux comprendre les implications de cette affaire, il est utile d’examiner les initiatives mises en place pour réguler les réseaux sociaux dans le sport. Parmi celles-ci, on peut citer :
- La mise en place de chartes éthiques pour les clubs et les joueurs.
- Le développement de formations sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux.
- La création de comités de surveillance pour détecter et sanctionner les abus.
Ces mesures visent à garantir que le sport reste un domaine où l’intégrité et le respect des individus priment sur les intérêts financiers et stratégiques.
Quelles sont les conséquences des scandales numériques dans le sport ?
Les scandales numériques dans le monde du sport, tels que celui impliquant le Paris Saint-Germain, soulèvent des questions fondamentales sur l’éthique des clubs et l’intégrité des compétitions. L’utilisation de faux comptes pour manipuler l’opinion publique et discréditer des adversaires ou des critiques met en exergue des pratiques discutables qui peuvent affecter profondément la perception des clubs par le public. Ces révélations incitent à une réflexion sur la manière dont les clubs sportifs gèrent leur image et interagissent avec leurs supporters à l’ère du numérique.
Un autre aspect à considérer est l’impact de ces scandales sur les relations internationales dans le sport. Les clubs de football, en particulier ceux de premier plan comme le PSG, ont une portée mondiale et entretiennent des relations avec des partenaires et des sponsors à travers le globe. Un scandale numérique peut non seulement ternir la réputation d’un club mais aussi influencer ses relations commerciales et diplomatiques. Les sponsors, soucieux de leur propre image, pourraient reconsidérer leur association avec un club impliqué dans des pratiques douteuses, ce qui pourrait avoir des répercussions financières significatives.
La question de la réglementation et de la conformité se pose. Les instances dirigeantes du sport, telles que l’UEFA ou la FIFA, pourraient être amenées à renforcer les règles concernant l’utilisation des médias numériques par les clubs. Cela pourrait inclure la mise en place de directives plus strictes sur l’éthique numérique et la transparence des communications en ligne. Ces mesures viseraient à garantir un environnement sportif équitable et à protéger l’intégrité des compétitions, tout en préservant la confiance des supporters et des acteurs du monde du sport.