Dans le monde impitoyable du football, la concurrence interne a toujours été un sujet brûlant, et elle l’est encore plus à l’Olympique de Marseille avec les performances divergentes de Pierre-Emerick Aubameyang et Amine Gouiri. Dernièrement, l’international gabonais a signé un but crucial lors de la victoire de l’OM face à Strasbourg, un match qui a relancé le débat sur la hiérarchie des attaquants à l’OM. Dans une saison aussi marquante qu’imprévisible, comment l’OM va-t-il gérer cette émulation en pointe alors qu’un match crucial de Ligue des Champions contre l’Ajax se profile à l’horizon ?
Aubameyang : l’expérience qui fait la différence ?
À 36 ans, Pierre-Emerick Aubameyang montre qu’il a encore son mot à dire. Entré en cours de jeu face à Strasbourg, il a su renverser la vapeur en inscrivant un but déterminant, qui permet à l’OM de garder la tête du classement de Ligue 1. “C’était un match difficile, cette équipe jouait bien, mais on est parti chercher la victoire au mental”, a-t-il affirmé avec assurance. Cela témoigne une nouvelle fois de sa capacité à influencer l’issue d’un match par son expérience et son instinct.
Aubameyang a rappelé que la concurrence est une dynamique essentielle dans un grand club. Selon lui, il y a une complémentarité entre son profil et celui de Gouiri, un peu comme le yin et le yang de l’attaque phocéenne. “C’est une concurrence saine”, a-t-il répété à la presse après le match, illustrant parfaitement la rivalité saine à l’OM. Est-il en train de chasser définitivement le jeune Gouiri dans l’ombre par ses performances ? Pas forcément, mais il impose sa patte, solidifiant son statut de vétéran inégalable.
Amine Gouiri : l’heure de la revanche ?
Pour Amine Gouiri, le poids des attentes commence à peser lourd. Son talent est indéniable, certes, mais la chance ne semble pas être de son côté ces temps-ci, notamment face au but. Malgré cela, Gouiri ne démord pas et continue de faire preuve d’une finesse technique qui a fait ses preuves dans le passé, notamment lors du Classique contre le PSG. Cependant, sa prestation fragile contre Strasbourg, marquée par des occasions manquées, jette une ombre sur son avenir proche. Cette pression sur Gouiri après le match pourrait s’accroître si les résultats ne suivent pas rapidement.
“Amine apporte des choses différentes de moi, j’en ai un peu récolté les fruits,” a déclaré Aubameyang, élégant envers son coéquipier. Cette déclaration ne suffit pas à apaiser les doutes qui poussent Gouiri à remettre en question sa place dans l’équipe. Face à cette incertitude, Amine devra ravaler ses frustrations et reconstruire son jeu en espérant une percée décisive. La marge d’erreur sur le chemin de la maturité est mince, et Gouiri le sait mieux que quiconque. Ce duel marseillais entre Aubameyang et Gouiri pourrait bien devenir l’un des éléments déterminants de la saison olympienne.
« Non, non, il n’y a pas de problèmes, c’est vraiment une concurrence positive », a confié Roberto De Zerbi après la rencontre.
Marseille peut-il capitaliser sur cette émulation interne ?
La gestion de la concurrence par Roberto De Zerbi apparaît comme un test crucial pour l’avenir de l’OM. Roberto De Zerbi et la gestion de la concurrence incarnent une stratégie visant à encourager un dynamisme compétitif plutôt qu’une rivalité destructrice. Le discours de De Zerbi, soulignant une concurrence positive, reflète une stratégie visant à maximiser les talents tout en évitant de déglinguer le moral de ses joueurs. Mais le zéro à la ligne de Gouiri commence à inquiéter les critiques.
Avec l’Ajax Amsterdam en ligne de mire, l’OM se doit de tirer parti de la forme retrouvée d’Aubameyang, tout en ne laissant pas Gouiri s’enliser dans une spirale de doute. Le jeune attaquant ne doit pas non plus devenir un dommage collatéral dans cette quête d’équilibre. Un passage à vide après des débuts flamboyants pourrait saboter son potentiel sur le long terme, une réalité que l’OM ne peut se permettre d’ignorer.
La question reste donc entière : l’encadrement de l’OM parviendra-t-il à créer une synergie gagnante entre deux talents complémentaires, ou faudra-t-il choisir celui qui doit porter le poids de l’attaque marseillaise ? L’avenir proche, notamment sur la scène européenne, offre une pression supplémentaire susceptible de dicter cette réponse.