William Duckworth a connu des hauts et des bas dans les années 30, cet entraineur illustre de l’ASSE est le précurseur d’une épopée qui va se révéler ensuite incroyable. Retour sur un entraineur qui a marqué les années avant guerre.
Le passé glorieux des Verts
L’AS Saint-Etienne, fondée en 1933, a vu défiler 44 entraîneurs. Cependant, certains d’entre eux ont laissé une empreinte plus forte que d’autres. Parmi eux, William Duckworth, qui a dirigé 97 matchs de 1934 à 1936 et de 1937 à 1940, se distingue par son impact. Son passage en tant qu’entraîneur est particulièrement mémorable.
Ascension en première division
À l’origine, l’ASSE n’était pas parmi les premières équipes professionnelles, ce qui l’a contrainte à débuter en deuxième division lors de la saison 1933-34. Sous la direction d’Albert Locke, premier entraîneur joueur, l’équipe réalise un bon début. Cependant, les barrages brisent leurs rêves de montée. Locke n’étant pas convaincant, il est remplacé par Harold Rivers, un autre entraîneur joueur, qui ne remplit pas les attentes.
La direction se tourne alors vers William Duckworth, un Écossais reconnu pour ses succès en Suisse. Son arrivée symbolise l’ambition du club d’atteindre la première division. Mais rapidement, des défauts apparaissent : Duckworth est friand de grands crus français et manque d’autorité, deux aspects qui nuisent à sa crédibilité.
Malgré ses connaissances techniques, il peine à contrôler un groupe de joueurs souvent indisciplinés. Pierre Marey, le directeur technique, se retrouve à gérer les débordements. Après un an, Duckworth est remplacé.
Retour et succès
Vago, un entraîneur hongrois, prend la relève mais sa méthode échoue, poussant William Duckworth à revenir. Avec 50 ans et un embonpoint visible, il reprend l’équipe, conservant ses anciennes habitudes. Ses démonstrations techniques émerveillent les joueurs, bien qu’il soit nécessaire de gérer leurs excès nocturnes.
Malgré tout, l’équipe échoue de peu à la montée, terminant troisième derrière Rouen et Roubaix.
Accession historique en 1938
Avec persévérance, l’ASSE, sous la conduite de Duckworth, termine à nouveau troisième l’année suivante. En 1937-38, ils accèdent enfin à la première division grâce à une victoire décisive contre Tourcoing. Les succès s’enchaînent, l’équipe se classe quatrième parmi l’élite, marquant les esprits avec des performances impressionnantes contre des équipes prestigieuses telles que Lille et Sochaux.
Malheureusement, la Seconde Guerre mondiale interrompt cet élan. Néanmoins, William Duckworth reste dans les mémoires comme un pionnier qui a apporté au club ses premières lettres de noblesse, marquant durablement son histoire.
Mon avis sur cet engagement
Le Prince William, en s’impliquant pour l’AS Saint-Etienne, apporte une visibilité précieuse au club. Son soutien pourrait inspirer d’autres personnalités influentes à s’engager dans le monde du sport.
Ce geste est un signal fort qui pourrait bien revitaliser l’équipe, suscitant un regain d’intérêt et d’espoir chez les supporters. Toutefois, un tel engagement ne peut à lui seul garantir un succès durable. Il est crucial que l’équipe bâtisse sur cet élan pour retrouver sa place parmi les meilleurs.