Socrates : le footballeur médecin contre le pouvoir et les foules

Il était une fois un joueur de football qui transcendait le sport par son charisme et son courage : Sòcrates. Un médecin sur le terrain, un génie du ballon rond, et surtout, un homme de conviction. Laissez-moi vous conter une histoire où football, contestation et légende s’entremêlent dans la lumière éclatante des années 80 au Brésil.

1980 : le début d’un règne

En 1980, Sòcrates, âgé de 26 ans, était déjà une étoile brillante du Corinthians, club qu’il avait rejoint deux ans plus tôt. Ses performances impressionnantes et son ascension rapide jusqu’à l’équipe nationale brésilienne faisaient de lui une figure incontournable du football. Le “docteur” Sòcrates, comme il était surnommé, illuminait le terrain par son talent, marquant pas moins de 11 buts en 13 matchs durant la saison 1980.

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Pourtant, une ombre menaçait le tableau idyllique de Sòcrates. Le président du Corinthians, Vicente Matheus, homme autoritaire au caractère facétieux, mais surtout redouté, alimentait les tensions. Comparé souvent à Idi Amin pour ses méthodes dictatoriales, Matheus enflamma la scène footballistique par une déclaration controversée au sujet de Jairo, le gardien du club. En insinuant une erreur intentionnelle de la part de Jairo lors d’un match crucial, il dispersa les graines de la discorde.

Un geste inoubliable et un acte magnanime

Face aux accusations troublantes de Matheus, Sòcrates fit ce qu’il savait faire de mieux : il prit les rênes, non seulement en tant que joueur, mais également en tant que leader moral. Lors d’une rencontre contre Grêmio, après avoir marqué, il choisit de célébrer son but non vers les supporters, mais en traversant tout le terrain pour rejoindre Jairo, le serrant dans ses bras en signe de soutien. Un acte magnanime qui transforma une situation potentiellement destructrice en un souvenir indélébile de fraternité.

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Mais le conte de Sòcrates se teinte de gris lorsque le Corinthiens échoue à se qualifier pour les demi-finales du championnat brésilien, malgré ses efforts. Les tensions s’accumulent, plombant l’atmosphère du club. Une série de mauvais résultats, ajoutée à des malentendus autour de potentiels, exacerbe la colère des supporters. Le désenchantement atteint son paroxysme après la destruction des voitures de Sòcrates et Amaral par des fans furieux, obligeant les joueurs à sortir sous escorte policière.

Un acte de rébellion

Refusant de céder au découragement, Sòcrates orchestrera un ultime coup théâtral en réponse à la pression des supporters lors des matches suivants. En marquant, il adopte une attitude stoïque, refusant toute célébration en tant que protestation silencieuse. Cet acte symbolique, au-delà de la sphère sportive, illustre une détermination à ne pas se laisser intimider.

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Mon avis sur l’héritage de Sócrates

Sòcrates ne se contentait pas de jouer au football ; il incarnait un esprit indomptable et une intégrité rare dans le sport. Aujourd’hui, à l’ère de l’hyper-commercialisation du football, il est crucial de se rappeler de figures comme lui. Son histoire, bien que ponctuée de défis, démontre l’importance de la solidarité et de la lutte contre l’injustice. Et vous, que pensez-vous de l’impact de Sòcrates ? Est-il possible, dans notre époque moderne, de voir émerger des figures alliant sport et engagement social avec autant de succès ? La parole est à vous.

 

Arthur
A propos de l'Auteur
Arthur
Arthur Pierrot est journaliste pour un grand média sportif, amoureux du beau jeux et du football ancien, il est aussi un grand passionné du PSG pour lequel il nous fait par de sa passion.

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