Un Toulousain dans le Forez : Élie Baup, un nom bien connu des amateurs de football, a marqué de son empreinte l’AS Saint-Étienne. Ses passages dans le club stéphanois ont laissé des souvenirs contrastés, entre espoirs et désillusions. Baup, avec son style unique, a su captiver les foules, mais aussi provoquer des réactions mitigées.
Les débuts tumultueux d’un entraîneur ambitieux
En 1991, Élie Baup quitte sa ville natale, Toulouse, pour rejoindre l’ASSE en tant que responsable du centre de formation. Son travail en coulisses prépare le terrain pour ses débuts en tant qu’entraîneur adjoint aux côtés de Jacques Santini. Cependant, le départ soudain du président Yves Guichard en 1994 bouleverse la hiérarchie du club. Michel Vernassa, successeur de Guichard, décide de remplacer Santini par Baup, jugé plus économique. Cette décision suscite des tensions, notamment avec Santini qui se sent trahi.
Un premier passage difficile à Saint-Étienne
Pour sa première expérience à la tête de l’équipe, Baup dispose d’un effectif prometteur. Pourtant, malgré un début de saison encourageant en 1994, l’ASSE termine à la 18ᵉ place, évitant la relégation grâce à une circonstance externe. Malgré cela, Baup conserve son poste mais doit faire face à des ressources limitées. Le départ de Laurent Blanc s’inscrit dans une stratégie de réduction des coûts. Finalement, après une défaite amère à Gueugnon, Baup est limogé en février 1996, et l’ASSE descend en D2.
Un retour plus prometteur dans le Forez
En 2004, après une montée en Ligue 1 orchestrée par Frédéric Antonetti, Baup revient au club. Sous la pression du président Bernard Caïazzo, Antonetti est remplacé, ce qui crée des tensions avec le nouvel entraîneur. Baup, grâce à un recrutement habile, mène l’ASSE à une remarquable sixième place, permettant au club de retrouver l’Europe par le biais de la Coupe Intertoto. Cette performance est saluée, bien que la méthode ait laissé des traces chez Antonetti.
Une dernière saison complexe avec les Verts
La saison 2005-2006 démarre avec des espoirs européens, mais se termine sur une note amère. Malgré un bon début de championnat, l’ASSE glisse au classement, et des tensions émergent entre Baup et la direction. En avril 2006, Baup choisit de quitter le club pour retourner à Toulouse, déçu par le manque de moyens à sa disposition.
Mon avis sur le passage d’Élie Baup à l’ASSE
Le séjour de Baup à Saint-Étienne est un sujet de débats passionnés. Son style offensif et sa proximité avec les joueurs ont séduit, mais les résultats n’ont pas toujours suivi. Certains voient en lui un entraîneur talentueux, d’autres regrettent un manque de constance. Quoi qu’il en soit, Baup reste une figure emblématique, dont le passage dans le Forez continue d’alimenter discussions et réflexions.