Matchs de légende : Il y a 50 ans l’ASSE recevait Hadjuk Split le 6 novembre 1974

En ce jour de novembre, la brume qui s’accrochait aux rues de Saint-Étienne semblait avoir un goût particulier, celui de la victoire et de la nostalgie. Retour sur un temps où le football se vivait autrement et où une équipe marquait les esprits par sa détermination et son style inimitable.

L’attente dans l’air frais de Geoffroy Guichard

Le stade Geoffroy Guichard, cœur battant des stéphanois, était en ébullition ce 6 novembre 1974. Vingt-six mille quatre cent dix-huit fidèles s’y étaient rassemblés, enveloppés par le froid sec de l’automne, une époque où les écharpes et les bonnets verts-jaunes venaient colorer les tribunes.

L’attente était palpable, nourrie de passion et d’espoir. Sous la direction de l’arbitre écossais John Paterson, l’AS Saint-Étienne s’apprêtait à affronter l’équipe croate de Hajduk Split, dans ce qui allait devenir une rencontre légendaire.

Une symphonie sous le signe du ballon rond

Les premières minutes du match, tendues et nerveuses, laissèrent bientôt place à une brillante démonstration de football collectif. Jean-Michel Larqué ouvrit majestueusement le score à la 36e minute, insufflant une énergie nouvelle à l’équipe et aux supporters.

Dans une orchestration parfaite, Dominique Bathenay, un meneur aux pieds agiles, fit vibrer les filets à la 61e minute, suivi dix minutes plus tard par la frappe précise de Georges Bereta.

Mais c’est Yves Triantafilos, entré à la 79e minute, qui marqua ce match de son empreinte indélébile.

Ses deux buts, dont un lors des prolongations à la 104e minute, scellèrent le sort du match. Malgré le but croate de Mićun Jovanić qui aurait pu semer le doute, Saint-Étienne l’emporta avec un écrasant 5-1.

souvenirs d'une nuit magique à geoffroy guichard

Une constellation de talents

Cette équipe était composée de talents qui brillèrent ce soir-là comme une constellation unique dans le ciel du football français. Ivan Ćurković, dernier rempart inébranlable, et Osvaldo Piazza, muraille argentine, furent à l’image de la force défensive des Verts.

Les frères Revelli, Christian Synaeghel, mais aussi la jeunesse fougueuse de Gérard Janvion, récent remplaçant, incarnaient l’esprit de corps et la détermination caractéristique de cette équipe. Robert Herbin, leur entraîneur visionnaire, savait tirer le meilleur de ses hommes, les transformant en artisans d’un rêve collectif.

Mon avis sur la magie de Saint-étienne

La magie de cette époque réside dans un ensemble de facteurs rarement réunis : des champions locaux et une ferveur populaire rarement égalée. Les Verts de Saint-Étienne étaient bien plus qu’une équipe. Ils incarnaient un rêve accessible, une aspiration commune dans laquelle se retrouvaient des milliers de Stéphanois. Cependant, cette époque est révolue, emportée par les vents du changement qui soufflent sur le monde du football moderne. Le capital est aujourd’hui roi, et les équipes régionales peinent à maintenir leur engouement face aux mastodontes financés à coup de milliards.

Ainsi, alors que nous nous remémorons avec émotion ce match immortalisé par le temps, il ne faut pas oublier l’essentiel : le football est avant tout une affaire de passion, de collectif et de magie partagée. Espérons que l’avenir nous réserve encore de ces moments d’éclat où l’impossible devient réalité et où le sport reprend ses droits sur le commerce.

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A propos de l'Auteur
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Arthur Pierrot est journaliste pour un grand média sportif, amoureux du beau jeux et du football ancien, il est aussi un grand passionné du PSG pour lequel il nous fait par de sa passion.

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