Il était une fois, dans le Paris insouciant des années 70, une équipe de rêve prenant forme sous les balbutiements d’un projet audacieux. Alors que la City of Light cherchait désespérément une étoile pour illuminer son paysage sportif, un conte aussi merveilleux qu’irréaliste faisait son chemin : le Paris Saint-Germain, tout juste né, tenterait de séduire le roi Pelé, l’astre le plus brillant de la galaxie footballistique.
Le rêve fou de paris en 1971
À la fin des années 60, le football parisien était comme une scène en quête d’un acteur principal. L’absence criante d’un club dans la capitale capable de se hisser sur le trône national reflétait une situation que les amoureux du football parisien avaient du mal à accepter. Le cri du cœur s’était fait entendre : 66 000 personnes exprimaient alors le désir d’avoir un grand club à Paris. Le projet Paris Saint-Germain était né de cet élan populaire, appuyé par un vibrant appel de Pierre Bellemare sur Europe 1, réussissant à réunir assez de fonds pour mettre sur pied ce rêve sportif.
Un conte de fées à la française
En 1971, comment ne pas être séduit par l’idée de voir le roi Pelé fouler les terrains parisiens ? Ce joueur qui, par son génie et son aura, aurait transcendé même la plus belle des métropoles, semblait cependant intouchable. Avec ses trois Coupes du Monde et plus de mille buts à son compteur, il incarnait le rêve ultime, celui que même les scénaristes les plus inspirés auraient eu du mal à imaginer. Pourtant, le Paris Saint-Germain, dans son audace juvénile, envisageait sérieusement de recruter ce prodige.
Le frisson du possible
Ce rêve improbable parut un instant tangible lorsque les dirigeants parisiens initièrent des pourparlers avec Santos, le club de Pelé, en proie à de sérieuses difficultés financières. Guy Crescent, un des architectes de cet espoir fou, partit même au Brésil, à travers l’océan Atlantique, pour rendre ce rêve possible. L’annonce de l’Équipe du 22 juin 1971 marqua un tournant dans cette odyssée : très brièvement, penser à Pelé sous les couleurs du PSG ne paraissait plus si insensé.
la dure réalité
Mais, dans la douce torpeur de ce songe éveillé, une triste réalité se manifesta. Les solutions de financements trouvées par Santos, notamment à travers une tournée lucrative aux États-Unis, dissipèrent l’illusion. Pelé déclina l’invitation à Paris, promettant fidélité à son club de toujours, Santos. Le roi ne viendrait pas illuminer les nuits parisiennes. Au lieu de cela, le PSG accueillit Joël Camargo. Pas vraiment un premier rôle, mais tout de même un champion du monde, le premier à fouler les pelouses hexagonales.
mon avis sur ce transfert raté
Était-ce de l’orgueil mal placé que de penser que la magie de Pelé pouvait s’embraser à Paris ? Peut-être bien. Mais ne doit-on pas saluer le courage de ceux qui osent rêver l’inaccessible ? Le Paris Saint-Germain, en brodant cette histoire d’un Pelé parisien, s’est construit une part de légende. Cette épopée a inscrit dans les mémoires la volonté indéfectible de la capitale de s’imposer au sommet du football. C’est cette audace, aussi fantasque soit-elle, qui délimite la frontière entre l’ordinaire et l’exceptionnel. Si la quête fut vaine, la démarche contribuait à bâtir l’identité du PSG.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Est-il nécessaire de viser toujours plus haut, au risque de s’écraser, ou faut-il construire avec patience, brique par brique, un empire durable ? Paris a fini par briller d’une manière ou d’une autre, mais cette anecdote rappelle que les plus beaux rêves sont souvent ceux qu’on n’atteint jamais.