Il était à deux doigts d’enfiler la tunique parisienne. Tout était prêt, ou presque. Mais dans le sprint final, le Real Madrid a surgit, impitoyable, pour souffler Franco Mastantuono au PSG. À 17 ans, le crack argentin aurait pu devenir le symbole d’un nouveau cycle parisien. Il sera finalement une nouvelle pépite jetée dans l’incubateur madrilène. Une fois de plus, Paris a regardé le train blanc passer.
Madrid a flairé le coup, Paris s’est encore fait doubler
45 millions d’euros. C’est le prix affiché, la clause claire, nette, précise. Le PSG, qui avait déjà avancé ses pions, pensait avoir verrouillé l’arrivée de Franco Mastantuono. Une opération séduisante : jeunesse, talent brut, potentiel ballon d’or à moyen terme. Mais à l’heure où Paris finalisait les derniers détails, Madrid a dégainé sans ciller.
Comme souvent, la Casa Blanca a agi dans l’ombre, avant de frapper fort. En interne, le Real s’active sans frénésie médiatique, mais avec une redoutable efficacité. Mastantuono, que certains voyaient déjà poser ses valises au Camp des Loges, a finalement fait ses adieux à River Plate en ouvrant son cœur sur Instagram : « C’est une opportunité unique, comme celles qui se présentent une fois dans une vie ».
En creux, ce choix en dit long. Quand un jeune sud-américain doit trancher entre Paris et Madrid, la balance penche presque toujours du même côté. Madrid a l’aura, l’héritage, la machine à rêves. Paris a l’argent, le projet, les promesses. Mais les promesses, ça ne suffit plus.
« Chaque après-midi au Monumental, chaque conseil est gravé à jamais dans mon histoire et dans mon cœur » – Franco Mastantuono
Pourquoi Paris n’y arrive pas avec les cracks émergents ?
Le PSG attire les stars confirmées, rarement les talents bruts. Quand il tente le coup, il échoue plus souvent qu’il ne réussit. Récemment, Endrick a dit oui à Madrid, Cherki a hésité à prolonger, Xavi Simons rêve d’ailleurs… Et Mastantuono, donc, a choisi les Merengues. Paris n’est pas encore perçu comme une étape idéale pour éclore. Trop d’instabilité, trop d’attentes immédiates, pas assez de garanties sportives.
Là où Madrid promet une montée en puissance à la Camavinga ou Bellingham, Paris donne l’impression d’un laboratoire en feu. Les jeunes talents veulent du temps, un cadre, un vestiaire structuré. Pas une équipe en perpétuelle reconstruction sous pression médiatique permanente.
Et pourtant, le PSG travaille. Il observe, recrute, négocie. Mais au moment décisif, il lui manque ce supplément d’âme, ce vernis historique, ce discours qui fait briller les yeux. Pour Mastantuono, la Ligue 1 n’a pas pesé face à la Champions League et au prestige du Bernabéu.
Le PSG peut-il encore rivaliser avec le Real Madrid ?
La question dérange, mais elle s’impose. Le PSG, malgré ses moyens, reste un challenger face à la puissance institutionnelle du Real. Un club de projet contre une dynastie. Et ça se voit sur le mercato. Mastantuono, comme d’autres avant lui, n’a pas résisté à l’appel de l’histoire. Quand Florentino Pérez appelle, les promesses de Doha deviennent accessoires.
Le plus inquiétant ? Cette opération échouée n’étonne plus personne. À force de rater des signatures clés, le PSG se banalise dans l’échec stratégique. Paris ne fait plus rêver les talents, il les intrigue au mieux, les refroidit trop souvent.
Alors, que faire ? Miser sur d’autres profils ? Revoir le discours ? Créer enfin un contexte favorable aux jeunes ? Ou accepter que, malgré les milliards, il y a encore un gouffre entre le Real Madrid et le PSG ?
