Libre de tout contrat, l’attaquant canadien quitte Lille avec un bilan impressionnant. Alors que le Barça le courtisait, c’est finalement Fenerbahçe qui rafle la mise avec une offre hors normes.
C’est un coup de théâtre sur le marché des transferts. Annoncé dans le viseur du FC Barcelone, de clubs anglais, italiens et espagnols, Jonathan David a choisi une destination inattendue : la Turquie. Plus précisément, Istanbul. Selon les médias turcs et plusieurs sources concordantes, l’attaquant du LOSC s’est engagé verbalement avec Fenerbahçe pour un contrat de trois ans, assorti d’un salaire estimé à 9 millions d’euros par an et d’une prime à la signature de 12 millions d’euros. De quoi faire pâlir les cadors européens qui n’ont pas souhaité s’aligner.
Un bilan statistique XXL
À 25 ans, Jonathan David boucle sa meilleure saison en carrière, tous critères confondus. 25 buts et 12 passes décisives avec le LOSC, auxquels s’ajoutent ses exploits sous le maillot du Canada, notamment un doublé contre l’Ukraine en match amical. En tout, il termine l’exercice 2024-2025 avec 31 buts en 59 rencontres club et sélection confondus. Un rendement qui l’a imposé comme l’un des attaquants les plus réguliers de Ligue 1 depuis cinq ans.
Pourquoi Fenerbahçe, et pas Barcelone ou la Premier League ?
C’est la question qui brûle toutes les lèvres. Pourquoi un joueur aussi performant choisit-il de s’exiler en Süper Lig ? Plusieurs raisons : d’abord, la proposition financière. Aucune autre formation européenne ne s’est montrée aussi généreuse. Ensuite, le projet sportif ambitieux du club turc, désormais entraîné par José Mourinho, a séduit le joueur. Enfin, la discrétion de la négociation – qualifiée d’« opération très secrète » par des insiders turcs – a permis à Fenerbahçe d’avancer sans faire monter les enchères.
Une stratégie à contre-courant… payante ?
Loin de l’image d’un transfert par défaut, ce choix interroge aussi sur l’évolution du marché. Les clubs “historiques” rechignent de plus en plus à faire des folies pour des joueurs libres, préférant la stabilité financière à la surenchère. Fenerbahçe, à l’inverse, joue la carte de l’agressivité pour revenir au premier plan. Jonathan David en est le symbole : jeune, expérimenté, international, et désormais star d’un championnat à la recherche de visibilité.
Le LOSC perd gros, mais sans trembler
Du côté de Lille, la page se tourne sans drame. Le club savait qu’il perdrait son buteur phare cet été. Recruté à La Gantoise pour environ 27 M€ en 2020, David a largement amorti son transfert. Si les Dogues n’ont rien touché sur ce départ, les performances du joueur ont permis au club de maintenir son standing européen ces dernières années. La cellule de recrutement est déjà à pied d’œuvre pour préparer l’après-David.
Le mot de la fin pour la Turquie ?
Fenerbahçe n’a jamais caché ses ambitions. Entre l’arrivée de Mourinho, la volonté de recruter des noms internationaux et ce mercato XXL, le club cherche à revenir sur la scène européenne avec fracas. Et l’officialisation de Jonathan David n’est peut-être que le début d’une série de signatures clinquantes.
“Il a choisi l’argent plutôt que la gloire”, diront certains. Mais dans un football où les équilibres changent vite, David pourrait bien devenir le visage du renouveau du championnat turc.