Une validation judiciaire in extremis
En fin de matinée, la chambre du conseil du tribunal de commerce a validé le plan de continuation déposé le 27 mai 2025 par le club. Sous redressement judiciaire depuis juillet 2024, les Girondins évitent ainsi la liquidation grâce à un engagement fort de leur président, Gérard Lopez. Ce dernier s’est engagé à financer le plan jusqu’en 2035, avec 33 à 69 M€ à injecter selon l’évolution sportive du club.
Pour enclencher ce mécanisme, un virement de 9 M€ a été provisionné en début de semaine. Ce montant couvre l’annuité de remboursement des créances, les frais de justice, et les garanties salariales. L’argent doit arriver sur les comptes dans un délai de trois jours, selon l’avocat du club, Laurent Cotret.
La DNCG serre les boulons, sans exclure
Dans la foulée, la DNCG fédérale a tranché : Bordeaux restera en National 2, mais sous surveillance. La masse salariale du club est désormais encadrée, fixée à environ 1,2 M€ sur un budget prévisionnel de 7 M€. Une décision qui permet au club de bâtir son effectif tout en évitant de nouvelles dérives financières.
Un scénario bien plus enviable que celui du Nîmes Olympique, exclu de toutes les compétitions nationales. Les Girondins évitent donc le pire… mais restent sur un fil.
Un effectif décimé, un staff sous pression
Le groupe bordelais a fondu comme neige au soleil depuis la fin du championnat. Six départs sont déjà actés : Andy Carroll, Nathanaël Bai, Youssouf Assogba, Thomas Trazié, Nama Fofana et Djibril Diaw. D’autres cadres, comme Yambéré, Merdji ou Diallo, ne seront pas conservés.
Le coach Bruno Irles et le directeur sportif John Williams devront recomposer un effectif compétitif avant la reprise le 7 juillet. L’objectif : trouver des joueurs expérimentés du National ou du N2, capables de relancer un club traumatisé mais pas abattu.
Une bataille juridique en embuscade
Si la DNCG a accepté les preuves de financement, l’affaire est loin d’être close. Plusieurs clubs créanciers à l’étranger — dont l’AEK Athènes, le Sporting Gijon ou encore