Un bar enfumé de Seine-Saint-Denis, un soir de match. Les écrans diffusent un vieux PSG-OM pour meubler l’attente, et trois habitués sirotent leurs bières en parlant de leur passion commune : le Paris Saint-Germain. Il y a Karim, la trentaine, grande gueule et tatouages du club sur les bras. Sofiane, plus posé, lunettes sur le nez et encyclopédie vivante du PSG. Et enfin Jo, le vétéran, supporter depuis l’ère Canal+ et ancien abonné du Parc. L’ambiance est détendue, jusqu’à ce qu’on évoque certaines polémiques qui ont marqué le club.
« Messieurs, quel est selon vous l’incident qui a le plus terni l’image du PSG ? »
Karim s’esclaffe immédiatement :
« Ah mais Leonardo, c’était un sketch ! Ce coup d’épaule à l’arbitre… C’est un Brésilien, il devait se croire sur un terrain de beach soccer ! Mais franchement, 14 mois de suspension, c’était abusé. Ils ont voulu lui faire payer son arrogance. Après, demander 8,5 millions d’euros en compensation… Il est culotté quand même ! »
Sofiane hoche la tête et enchaîne :
« Et au final, la Fédé qui donne 20.000 balles aux Restos du Cœur… T’imagines la scène ? ‘Bon, on a flingué une carrière, mais tiens, on va nourrir quelques pauvres en compensation !’ C’est lunaire. »
Jo, plus nostalgique, soupire en regardant son verre :
« Leonardo, c’était un passionné, mais il a toujours eu ce côté ‘je fais ce que je veux’. Faut pas oublier qu’il a ramené Ancelotti et Thiago Silva. Mais ouais, ce coup d’épaule, c’était digne d’un hooligan. »
« Et l’affaire Mamadou Sakho qui insulte l’OM pendant les célébrations du titre ? »
Karim explose de rire :
« Ah ça, c’est du folklore ! Sakho, c’est un enfant de Paris, il était dans son délire. Franchement, ça fait partie de la rivalité, et puis il s’est excusé. On va pas faire les choqués, on a tous chanté des trucs bien pires au Parc ! »
Sofiane tempère :
« Ouais, mais quand t’es joueur pro, t’as des responsabilités. Il est pas en tribune Auteuil, il est en pleine fête officielle. Il aurait pu éviter. Mais bon, on va pas en faire un drame. »
Jo, lui, hausse les épaules :
« Ça me rappelle l’époque où les joueurs avaient plus de liberté. Aujourd’hui, ils sont obligés de faire attention à chaque mot. Mais Sakho, c’était pas méchant, c’était juste l’euphorie. »
« Et Zlatan qui lâche que la France est un pays de merde après une défaite à Bordeaux ? »
Sofiane lève les yeux au ciel :
« Là, il a déconné. Ok, il était frustré, mais insulter tout un pays… C’est pas possible. Il a oublié qu’il a été traité comme un roi ici. »
Karim, lui, défend son idole :
« Mais Zlatan, c’est Zlatan ! Il parle avant de réfléchir. En vrai, il voulait juste dire que l’arbitrage était nul, et franchement, il avait pas tort. Mais bon, ça a fait un scandale politique. Valls qui s’en mêle, quatre matchs de suspension… C’est trop. »
Jo, plus mesuré, conclut :
« Zlatan, c’est un personnage. Il a craché sur la France, mais il a aussi marqué l’histoire du club. C’est un amour vache. »
« Serge Aurier qui traite Laurent Blanc de ‘fiotte’ en live sur Periscope, ça vous inspire quoi ? »
Karim secoue la tête :
« Lui, il a pété un plomb. Blanc, c’était son coach, et il l’a humilié publiquement. Après, Aurier, c’est un bon gars, mais il est influençable. Il s’est grillé tout seul. »
Sofiane est plus sévère :
« C’était impardonnable. Un joueur qui crache sur son entraîneur comme ça, c’est un manque de respect total. Il a payé le prix, et franchement, c’était mérité. »
Jo termine sur une note plus fataliste :
« Aurier, c’était un phénomène sur le terrain, mais en dehors, il était ingérable. Il a gâché son passage à Paris avec des conneries. »
« Et la garde à vue d’Ongenda pour une histoire de code de la route ? »
Karim éclate de rire :
« Lui, c’est un poissard. À 20 ans, tu te fais arrêter pour ça… C’est le début de la fin. Il aurait pu exploser au PSG, mais il a tout foiré. »
Sofiane ajoute :
« Ongenda, c’était un talent pur, mais il a jamais eu le mental pour réussir. Son passage en garde à vue, c’est juste un symptôme de son manque de sérieux. »
Jo conclut avec un soupir :
« Paris, c’est une ville qui peut te faire briller ou te détruire. Ongenda, comme d’autres avant lui, s’est perdu en route. »
L’interview se termine sur ces mots, alors que le PSG-OM diffusé à l’écran voit Paris marquer un but. Karim lève son verre :
« Peu importe les polémiques, Paris restera toujours Paris ! »
Les trois supporters trinquent, prouvant que malgré les dérapages et les polémiques, leur amour pour le PSG reste intact.