L’histoire légendaire du maillot rouge de Liverpool 1977

Dans l’histoire du football, certains clubs sont indissociables de leur couleur emblématique. Parmi eux, Liverpool et son rouge flamboyant, une teinte qui semble couler dans les veines de la cité portuaire anglaise aussi naturellement que le Mersey. Pourtant, ce duo n’a pas toujours été une évidence. Retour sur une épopée en trois actes qui a redéfini l’identité visuelle et psychologique du club.

le début dans l’ombre d’Everton

En 1892, au cœur des brumes industrielles de la vieille Angleterre, Liverpool Football Club voit le jour non pas vêtu de rouge, mais empruntant les couleurs de son rival Everton : le bleu et blanc. Cette décision fut en partie une question de commodité ; le propriétaire d’Anfield, John Houlding, récupérait simplement les maillots délaissés par Everton lors de leur déménagement vers Goodison Park, fâchés par l’augmentation drastique de leur loyer.

John Houlding, habile homme d’affaires, avait flairé l’opportunité de créer un nouveau club, moins pour l’amour du sport que pour celui de la bière, espérant vendre davantage de son breuvage dans les travées de son stade.

Devenir rouge pour affirmer son identité

Le début du XXe siècle et l’effacement progressif du bleu d’Everton marquent la seconde phase de cette transition. En 1896, Liverpool adopte les couleurs de la ville : le rouge et le blanc. Mais il faudra attendre plusieurs décennies pour que cette tenue devienne iconique.

Les années passent, les chaussettes jouent leur partition de couleurs, mais le cœur du maillot demeure stable, jusqu’à ce qu’un visionnaire venu d’Écosse, Bill Shankly, décide de bouleverser l’équilibre des couleurs.

L’ère bill shankly et l’avènement d’un symbole

1964 marque un tournant dans l’histoire de Liverpool. Sous l’impulsion de Bill Shankly, dont le génie tactique et psychologique allait transformer le club, une simple modification vestimentaire se transforme en révolution. Lors d’une soirée brumeuse de novembre, alors que la ville se prépare à vivre une rencontre européenne contre Anderlecht, Shankly choisit de teindre tout le kit des joueurs en rouge.

Ce changement, bien plus qu’un ajustement esthétique, est une déclaration de guerre psychologique envers les adversaires. Cette tenue entièrement rouge est perçue comme une armure redoutable et confère à ses porteurs une stature quasi héroïque.

Le rouge devient le symbole d’une ère nouvelle, celle des victoires inégalées et d’une renommée internationale.

Mon avis sur l’autre visage du rouge

Certains diront que l’effet psychologique des couleurs n’est qu’un placebo, une croyance superstitieuse. Pourtant, l’histoire de Liverpool nous pousse à questionner cette idée. Ce qui commence comme une simple curiosité stylistique devient rapidement un élément indissociable de l’identité du club, surpassant parfois même le talent brut des joueurs.

Telle est la puissance narrative du rouge : au-delà de sa simple apparence esthétique, il raconte une épopée de résilience et de conquêtes. Doit-on alors penser que le rouge est la raison première des succès de Liverpool sous Shankly ?

Peut-être que non, mais en portant ce flamboiement écarlate, les joueurs semblent se connecter à un feu intérieur qui transcende l’entendement rationnel. Et si ce n’était pas qu’une simple couleur, mais bien l’âme du club qui resplendissait ? Cette question reste ouverte et enflamme encore aujourd’hui les discussions dans les pubs d’Anfield.

Arthur
A propos de l'Auteur
Arthur
Arthur Pierrot est journaliste pour un grand média sportif, amoureux du beau jeux et du football ancien, il est aussi un grand passionné du PSG pour lequel il nous fait par de sa passion.

Les dernières news

Laisser un commentaire